Le lundi 7 octobre 2019 s’est déroulé le comité de pilotage transfrontalier du projet ALBERAPASTUR à la Mairie de Saint-André.  Monsieur le Maire, Francis Manent, président de la commission transfrontalière du Pays Pyrénées Méditerranée, chef de file du projet, était heureux de pouvoir accueillir ce comité. Près de 50 personnes étaient présentes pour écouter, exposer, argumenter, débattre et aussi confirmer leur soutien à ce projet fédérateur.  

M. Manent a rappelé les événements déclencheurs du projet, les problèmes d’ordre public engendrés par les bovins divagants, le désarroi des maires du massif et des éleveurs, impactés par ce phénomène et le déclin d’un paysage réputé magnifique. Il a salué la prise en main de ce problème par M. Giuliani, sous-préfet de l’arrondissement de Céret et le soutien sans faille de la Région en la personne de M. Guy Esclopé et de Mme Judith Carmona. Il a aussi salué l’engagement et le travail effectué par la Chambre d’Agriculture et bien sûr l’engagement de la Généralitat de Catalogne en la personne du directeur adjoint du service élevage (DARP), M. Joaquim Xifra. Pour ce dernier, ALBERAPASTUR est un moyen de rapprocher le monde rural du monde citadin, et d’unir les forces pour faire la promotion et démontrer la valeur d’un élevage durable, bénéfique pour l’environnement et la santé. La Région a été conquise dès le début, affirme M. Esclopé, car il s’agit non seulement de préserver un massif mais aussi un métier, un savoir-faire, générateur d’économie durable qui participe au maintien des paysages à leur protection et à l’attractivité du territoire. Pour M. Giuliani, il s’agit d’un rêve de passionnés qui est devenu réalité, « nous avons réussi à fédérer des personnes au-delà d’une frontière…. à mener un programme pour que les éleveurs puissent vivre de la vache ». Comme la Région, il a aussi relevé le rôle primordial du Pays Pyrénées Méditerranée « un outil nécessaire qui a démontré son efficacité ».

Après un bref rappel des avancés du projet, sur la question de la reconnaissance et la promotion de race Albera, la recherche génétique et l’amélioration du produit, la deuxième partie devait présenter et valider les aménagements pastoraux à réaliser sur le massif des Albères. C’est chose faite, les éleveurs, bénéficiant de ces aménagements, ont confirmé et expliqué l’intérêt de ces projets, fruits du travail de toute une année effectué par le partenariat technique transfrontalier.

Puis, dans la dernière partie il a été présenté les axes du plan de gestion transfrontalier. L’objectif de ce document est de produire un outil de gestion, pratique et évolutif qui permettra de « reconstruire et maintenir le cercle vertueux » c’est-à-dire l’écosystémie du massif. Enfin, le comité a décidé de signer une résolution, dans les prochains mois, dont l’objectif est de poursuivre les actions engagées et la structuration des exploitations du massif de l’Albère après la fin du projet. Trois ans (2018-2020) c’est extrêmement court pour résoudre toutes les problématiques soulevées dans ce projet, cependant l’engagement plus fort des partenaires et un soutien confirmé, de la Région et de l’Etat, pour la suite post 2020 nous assurent d’être sur la bonne voie. Mais pour l’instant il y a encore beaucoup de travail à faire pour relever ces nombreux défis.