ALBERAPASTUR, les vaches ne connaissent pas la frontière ! 3 ans pour relever les défis avec un partenariat engagé et confiant. 

Le 14 mars le projet ALBERAPASTUR a été officiellement lancé à la préfecture des Pyrénées-Orientales. Après les propos introductifs du préfet et du consul d’Espagne qui réitèrent leur appui à ce projet transfrontalier. Le président de la commission transfrontalière du Pays Pyrénées Méditerranée, a insisté sur la responsabilité, en tant que chef de file, quant à la mise en œuvre et au bon déroulement de ce projet rassemblant 13 partenaires. Le directeur adjoint du Département Agriculture Elevage Pêche et Alimentation (DARP) de la Géneralitat de Catalogne, coordinateur des partenaires du sud,  a renouvelé sa confiance envers ce pilotage transfrontalier et « expert ». Pour le représentant de la chambre d’agriculture ce projet s’inscrit totalement dans la stratégie de la chambre par la gestion durable des pâturages mais aussi par la référence au concept « locavore », manger et  produire local tout en garantissant la qualité, la santé, la traçabilité et l’économie durable.

Les partenaires ont ensuite exposé les différentes actions qui s’articulent autour de deux grands axes :

  • La reconnaissance de la race autochtone Albera en France, portée par l’Association de Défense et de Promotion des Races Locales en Pays Catalan et la valorisation du produit, dont le responsable est le centre de recherche technologique IRTA à Gérone. En outre il est aussi prévu d’améliorer la connaissance génétique de ces bovins grâce aux travaux des centres de recherches de l’Université Autonome de Barcelone et de l’INRA à Montpellier.
  • La gestion concertée et durable des pâturages, dont le responsable de l’action est la Chambre d’Agriculture des Pyrénées-Orientales. Pour cela elle coordonne différents partenaires, dans le but, d’une part, d’améliorer la qualité des pâturages et des parcours avec l’IUT Génie Biologique de l’Université de Perpignan Via Domitia, le centre de recherche CREAF de l’Université Autonome de Barcelone, et les éleveurs du massif. Et d’autre part, d’analyser et d’identifier des zones de coupures incendies en partenariat avec le service forêt de la Généralitat à Gérone et la Chambre Régionale d’Agriculture. En outre, il est prévu d’effectuer des aménagements pastoraux et de coupures incendies pour répondre rapidement et concrètement aux nécessités des éleveurs de la zone. Ces travaux seront réalisés pour leur compte par  l’ASA de travaux Vallespir Aspres Albères, le SIVU des Albères et du côté sud directement par les éleveurs ou la Généralitat. En outre la présidente de l‘association de défense des races a insisté sur le bénéfice de ce type d’élevage face aux coûts et pertes engendrées par les incendies corroboré par le représentant du pays qui a tiré la sonnette d’alarme sur le risque de voir disparaitre les paysages qui font l’attractivité du massif des Albères.